Maxence, personnage de la série « les Déons », explique dans une des vidéos de la série qu’être « sociétaire » : « c’est être plus qu’un client. C’est mettre ses économies au service des territoires et de l’économie réelle, là où s’opèrent les grandes transformations. »

Comme Maxence, de nombreux sociétaires parlent avec conviction de ce modèle qui incarne une économie coopérative de proximité qui fait vivre les territoires. « Quand j’ai pris mes premières parts sociales, je ne savais pas trop ce que cela signifiait. Puis j’ai compris : en devenant sociétaire, je ne suis pas seulement client, je deviens copropriétaire de ma banque. Mon argent ne part pas dans un grand groupe lointain, il sert ici, à financer les exploitations, les associations, les entreprises de la région. C’est du concret », expliquait l’un d’eux en assemblée générale, quand d’autres évoquent la dimension démocratique : « Ce qui m’a plu, c’est la règle du “une personne, une voix”. Peu importe le nombre de parts que vous détenez, chaque sociétaire a le même poids. On élit nos administrateurs, on discute des priorités locales… On peut vraiment influer sur la façon dont la banque agit sur le territoire. »

Chaque année, ils sont nombreux à participer aux Semaines du sociétariat, ces rendez-vous organisés dans les agences pour échanger entre sociétaires, administrateurs et collaborateurs. « Ce sont des moments où l’on voit la différence entre une banque classique et une banque coopérative. On parle de projets, d’agriculture, d’énergie, de jeunes entrepreneurs. On n’est pas là pour spéculer, on est là pour faire avancer notre territoire. »

Au-delà des aspects pratiques, l’un d’eux souligne la philosophie qui sous-tend le modèle : « Le mutualisme, c’est l’idée qu’à plusieurs, on est plus solides. C’est valable dans l’agriculture, comme dans la finance. On partage les risques, on réinvestit les bénéfices dans l’économie réelle, on crée du lien. Être sociétaire, c’est participer à un projet collectif. On parle beaucoup de redonner du sens à la finance. Eh bien, ici, le sens, il est là, tous les jours. Quand on finance une jeune viticultrice à Chablis ou une coopérative de Haute-Marne, on voit l’impact direct. Et ça, ça n’a pas de prix. »

Comme lui, de nombreux sociétaires s’impliquent dans la vie de leur caisse locale. Bien sûr, ce n’est pas le cas des plus de 300 000 que compte le Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne, par exemple. Mais l’implication de quelques-uns suffit à prouver l’utilité du modèle aux yeux de tous.