
Golden Coast : un grand changement annoncé pour 2026
Trois jours de fête, près de 75 000 festivaliers, une programmation exceptionnelle et une ferveur partagée : la deuxième édition du Golden Coast Festival a dépassé toutes les attentes. À Dijon, la Combe à la Serpent a vibré au rythme du rap, confirmant l’ADN du festival et son ancrage dans le paysage culturel français. Pour 2026, il obtient le moyen de faire encore mieux : une programmation pendant les vacances scolaires.

Un succès populaire et économique
Dès le premier soir, le ton était donné. Les scènes bondées, les sourires, l’énergie de la jeunesse : tout laissait présager un week-end historique. Pour les élus, le bilan est sans appel. « Ce serait bête de ne pas se réjouir d’un chiffre pareil, a réagi Christine Martin, adjointe à la culture de la mairie de Dijon, lors de la conférence de presse organisée dimanche. L’an dernier, nous étions à 50 000 personnes sur deux jours. Cette année, 75 000 sur trois jours. Le chiffre parle de lui-même. Le Golden Coast, en deux éditions, a réussi à s’inscrire dans la vie culturelle, qu’elle soit locale, nationale, voire internationale. »
Au-delà de la culture, l’impact économique est considérable. Les hôteliers et restaurateurs de Dijon et de l’agglomération affichent complet. « C’est un carton plein pour les commerces locaux », glisse l’adjointe. L’événement a réussi son pari : allier rayonnement artistique et retombées directes pour le territoire. Cette implication du territoire, c’est l’une des raisons du soutien décidé par le Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne, premier mécène du festival, qui proposait sur le site un stand Chill Zone de 100 m2.

« Ce n’est pas un succès, c’est un triomphe »
Pour Emmanuel Hoog, président du festival, l’heure est à la fierté. « La première année était un succès, il fallait inscrire le festival dans le paysage. Mais là, c’est au-delà de toutes nos espérances. Ce n’est pas un succès, c’est un triomphe. Nous croulons sous les messages de reconnaissance, d’admiration et de félicitations : du public, des artistes, mais aussi de nos pairs. Dans ce milieu, la concurrence est forte. Pourtant, nous recevons des félicitations de France et de l’étranger. » Et de conclure, enthousiaste : « Ici est en train de naître une des plus belles aventures festivalières de ces dernières années. »
Des artistes de premier plan
Cette reconnaissance, le Golden Coast la doit aussi à une programmation ambitieuse. En 2025, 80 artistes ont foulé les différentes scènes du festival. Vendredi, la soirée d’ouverture a enflammé la foule avec des shows explosifs. Samedi, Gims a signé un concert mémorable, reprenant ses plus grands tubes devant une marée humaine qui le suivait en chœur. Le passage de Gazo restera également dans les mémoires : un show intense, ponctué d’un flow millimétré et d’une communion totale avec le public. « Hier soir avec Gazo, c’était flagrant, tout le monde a vécu un moment exceptionnel », soulignait Christian Allex, directeur artistique. Dimanche, le festival a culminé avec Bigflo & Oli et Ninho, deux poids lourds de la scène rap française. L’énergie des Toulousains et la prestance du rappeur parisien ont marqué les esprits, confirmant que Dijon est désormais une étape incontournable des tournées estivales.
Une mécanique bien huilée
Derrière la magie des concerts, une logistique colossale. « Nous avons mobilisé 500 techniciens pendant un mois, 1 200 intervenants en tout pour faire vivre le site trois jours », détaille l’équipe de production. « Tout le monde est ravi de travailler sur ce projet et de le voir évoluer ainsi. » Côté sécurité et prévention, le bilan est tout aussi positif. « On veut être un festival bienveillant, explique la responsable. Les festivaliers viennent, ils apprennent en s’amusant, dans la bonne humeur. Aucun problème majeur, tout le monde était content. »
Un ancrage territorial fort
Le Golden Coast est aussi une aventure économique et sociale. 50 % des entreprises partenaires sont locales, et beaucoup se sont engagées spontanément, preuve que l’événement s’inscrit pleinement dans le tissu régional. Côté public, l’évolution est tout aussi marquante : en 2024, seulement 30 % des festivaliers venaient de Bourgogne-Franche-Comté. En 2025, ils sont près de 60 %. « C’est énorme, souligne Christian Allex. Cela montre que nous avons su convaincre notre territoire tout en gardant une forte attractivité nationale. » Autre particularité du festival : une fréquentation majoritairement féminine (55 %), une donnée rare dans le paysage des grands festivals de musique, qui contribue à son image de lieu bienveillant et accessible.
Une culture, pas seulement une musique
Le Golden Coast s’affirme désormais comme le plus grand festival de rap en France. Mais l’événement ne se limite pas à la musique. « Le rap, c’est une culture entière, explique Vivien Becle, directeur artistique. C’est du sport, de la mode, du merchandising… Tout cela fait partie de l’ADN du festival. » La diversité des espaces, entre grandes scènes et lieux plus intimistes, reflète cette volonté d’embrasser toutes les facettes de la culture urbaine. Mais ce qui rend l’événement unique, c’est aussi la passion de ses organisateurs. « Nous sommes avant tout des fans de rap. Monter un festival comme celui-ci sans passion, ce serait impossible. C’est ce qui donne à Golden Coast son énergie particulière. »
Cap sur 2026
Avec une fréquentation record et une reconnaissance grandissante du milieu, le Golden Coast a franchi un cap. « Les artistes eux-mêmes reconnaissent déjà Golden Coast comme un rendez-vous incontournable, note l’équipe artistique. Certains le considèrent même comme un objectif pour les années à venir. » Car la dynamique ne fait que commencer. Les organisateurs l’ont annoncé : le Golden Coast reviendra en 2026, toujours à Dijon, avec l’ambition d’aller encore plus loin. La programmation est déjà en chantier, avec la promesse de nouveaux grands noms du rap français et international.
« Ce festival est né avec la conviction qu’il fallait donner une place à une génération et à une culture longtemps négligées dans le paysage des grands festivals, conclut Christian Allex. Aujourd’hui, nous avons prouvé que cette place existait. Et demain, nous allons continuer à écrire cette histoire. »
Rendez-vous les 28, 29 et 30 août 2026.













